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Des nouvelles du front

Voilà le road trip est terminé. On a maintenant un mois à « tuer » avant de nouvelles aventures. Chauds bouillants (et surtout parce qu’on a v’la besoin de thunes) on décide de bosser ! Oui bosser. Oui, mettre un réveil. Oui, obéir à des ordres.

Nous voilà donc partis pour Blenheim, dans la région du Malborough, réputée pour être le bassin principal des vignobles néo-zélandais. L’automne approche, les vendanges aussi. Bref, on devrait pouvoir trouver quelque chose.

 

JOUR 0

Motivés comme jaja, on file à la bibliothèque pour choper la sacro-sainte Wifi puis fouiner sur le web à la recherche d’offres d’emplois. BINGO, en voilà une qui nous correspond. Le type répond di-rect à notre texto : il aurait potentiellement peut-être éventuellement du travail pour nous la semaine pro, à voir. On est vendredi.

On a à peine le temps de chercher une autre offre pour couvrir nos arrières que le type nous renvoie un texto nous demandant si on est dispo pour un entretien, ce jour, à 18h, avec tous les docs nécessaires. Il était 17h30, on n’a pas les documents. Donc évidemment, on a dit oui.

Nos docs imprimés en vitesse, on arrive chez le boss, avec 3 autres personnes. Topo sécurité, remise des contrats.

« A demain, 7h »

 

JOUR 1

Réveil pas facile DU TOUT. Mais on est à l’heure, sans pour autant savoir ce qui nous attend.

Finalement, avec une grosse vingtaine d’autres backpackers venus des quatre coins du Monde, on est chargés de couper les grappes de raisins abimées, moisies, toutes sèches (bref, pas viables) en prévision des vendanges, qui seront faites par des machines. Un taff pas difficile mais pas franchement palpitant. C’est pas grave, on est là pour gagner de l’argent en masse.

On travaille ONZE HEURES (!!) ce jour-là. Debout, pliés en deux dans les rangs, à couper comme des robots des grappes trop mûres qui t’éclaboussent la tronche.

 

(Bonus : je n’avais pas de musique pour m’occuper.

Par contre, j’ai eu Bébé Requin en boucle dans la tête tout du long, ça, pas de soucis.)

 

Bref, fin de journée : je veux juste aller dormir, j’ai le dos pété, les poignets pétés, le moral pété. Juste envie d’une douche, je pue la Villageoise. Mais c’est trop tard, la piscine municipale est fermée à cette heure-ci.

Pendant près de deux heures, on cherche une auberge de jeunesse ayant un emplacement libre pour nous accueillir. On trouvera pas.

On avait décidé de travailler un mois ici. Au crépuscule de cette première journée éreintante, on conclue qu’on ne restera qu’une semaine, parce que CA VA BIEN EH ! #grosseniaque

 

 

 

JOUR 2

Ouai bah du coup, on est lâches. On prétexte une indisponibilité et on va pas bosser. On est vraiment cassés par la journée de la veille, puis on doit trouver un endroit « permanent » (pour une semaine quoi) pour pouvoir nous doucher, manger et faire caca.

On finit par trouver parce qu’on est trop forts.

 

JOUR 3

Frais et dispo, nous revoilà en piste ! On découvre ce jour-là l’arnaque de ce taff : lorsqu’on se déplace, avec nos propres véhicules/maison de champs en champs (on bosse pour différents vignobles), eh bah on est pas payés figures-toi ! Ce jour-là, on roule plus d’une heure à nos propres frais. On est tous pas franchement contents.

 

JOUR 4

Un vent de révolte souffle sur l’équipe de backpackers. C’est décidé, ce soir, on ira voir le boss : le contrat stipule que le temps de trajet doit être payé.  Mes réflexes de RH se réveillent.

On verra demain ce qu’aura donné la réflexion du boss.

Il nous a quand même dit « Ah je savais pas que c’était écrit sur les contrats, je les ai pas lus ». Vraiment trop classe.

 

 


JOUR 5

Pluie. Pas de travail.

 

JOUR 6

Pluie. Pas de travail.

 

JOUR 7

Pluie. Pas de travail.

 

   


 

 JOUR 8

Grand soleil. Ouiiii ! Travail ? Nooooon ! Non, car il n'y a plus de taff

"On vous appellera", qu'ils disaient.

Bah devines quoi ... on attend toujours.

Et nos heures de trajets n'ont pas été payées.

 

Du coup, on s'est rabattus sur le HelpX, valeur sûre à nos yeux :)

Bienvenue donc chez Christine, petite grand-mère pas funky funky. Elle vit seule avec son chien qui pue, Rollo, et est selon moi complètement psychorigide. Du genre à laver TOUTE sa vaisselle avant de la mettre au lave-vaisselle tu vois. Elle est pas non plus du genre à faire la conversation, d'où pas mal de moments de solitudes un peu gênants ... On a quelques fois réussi à la faire discuter en dégainant notre panoplie exclusive de discussions pour mamie british, à savoir entamer les sujets suivants : chorale, tricot, christianisme et famille (SA famille, sinon ça l'intéresse pas).

Bref, des discussions endiablées autour de repas pas mauvais, mais à ambiance de maison de retraite (à table à 18h30, bien entendu).

On a fait plein de trucs chez Christine : du jardinage, de la promenade de chienkipue, du ménage et de la cueillette de figues, de la vente de figues, du GOINFRAGE DE FIGUES !!

Finalement, notre lot de consolation après cette petite semaine pas franchement rock'n roll chez Christine aura été cette vingtaine de figues qu'on a pu embarquer avec nous. Trop bonnes les figues :D

Pour conclure, je dirais que ces deux semaines à Bleinheim nous ont laissé ... mi-figue, mi-raisin !

C'est tout pour moi ! Tchô !

 

 

 

 

 

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Commentaires: 11
  • #1

    Sfen (mardi, 03 avril 2018 07:16)

    MDR.


    Mi raisin mi figue de mon point de vue...

  • #2

    Marie (mardi, 03 avril 2018 09:28)

    Reflexes RH : j'adore ! :)

    Sur ta dernière photo les lignes électriques : combien de mégawatts ? #réflexeRte :D

  • #3

    Valérie L (mardi, 03 avril 2018 15:12)

    J'adore te lire � Tu pourras écrire un roman à ton retour...
    En attendant, profites bien et prépare l'arrivée de ta tite famille �

  • #4

    m .chipie (mardi, 03 avril 2018 16:00)

    coucou ,tu as quand meme le moral pour la suite ,la semaine prochaine sera meilleure bon courage bisous

  • #5

    Pôpô (mardi, 03 avril 2018 17:57)

    Très bon tout ça. Ça te prépare à la rigidité de tes vieux qui vont débarquer ! Mention spéciale au "mi figues mi raisin " très team lorieau approved....

  • #6

    Véro (mardi, 03 avril 2018 18:50)

    Et ben...tu ne regarderas plus jamais les vignes de la même manière...à la tienne !
    Biz

  • #7

    Mam-man (mardi, 03 avril 2018 19:39)

    Finalement, t'es peut-être pas faite pour la campagne, ses vignes et ses petites vieilles rigides...
    Et avec tout ça, je mets quoi dans la valise ?
    Bisous

  • #8

    Tata Christine (mercredi, 04 avril 2018 19:39)

    Je te souhaite d'autres aventures aussi désespérantes...Car, qu'est ce qu'on rigole en lisant tes compte-rendus !
    J'ai l'impression de lire du déjà vécu quand Flore travaillait à St Emilion ...Vignerons de tous les pays, unissez-vous pour exploiter le petit personnel. Et oui, en agriculture on ne paie que le travail effectué. Le petit personnel n'a pas besoin de manger quand il pleut, c'est bien connu.
    Après l'illustration de l'expression "mi-figue, mi-raisin", on peut t'en proposer d'autres que tu pourrais vivre pour nous les raconter ensuite ? Je ne sais, pas moi..."vendre la peau de l'ours...", "rira bien qui rira le dernier"...Je te laisse toute liberté de choix, l'exercice semble bien te convenir.
    Bonne chance pour les nouvelles rencontres !

  • #9

    Ghislain C. (jeudi, 05 avril 2018 08:02)

    et alors du coup un peu de sous quand même pour continuer ?

  • #10

    Parraine (dimanche, 08 avril 2018 20:58)

    Mi-figue mi-raisin �������
    J'en pleure encore! �

  • #11

    agnes (lundi, 09 avril 2018 15:00)

    qui est psycho rigide ? la grand mère ou le chien ?
    bon tu m'diras, le chien fait pas la vaisselle :)

    bises !

Viens, on est bien.